#Coulisses du #podcat : Mimi, type européen

Mimi, type européen

C’est chez le véto peut-être que tout s’est orchestré. Le cas de le dire : en musique. ELLE a fait de moi son prolongement artistique, je suis devenue sa muse-créatrice, je l’ai inspirée, et ELLE s’est auto-proclamée agent de chat, au service de nos #chatventures romanesques. Ensemble, on a commencé à écrire. Sur le web, un roman, de courts #chatpitres devenus des poésies et des paroles de chansons. Et des notes de musique, sur des partitions. Plus tard des textes pour la scène, et puis des dessins. Et encore plus tard : aujourd’hui, des textes de podcast. Toutes les formes d’écriture et d’expression artistique ont été éprouvées.

 

Moi, ce que je préfère, ce sont quelques paroles, chantées au son de claviers et d’une mélodie pop rock, ou récitées en version acoustique, au piano. Tantôt ça dépote, tantôt apaise, comme moi. Tantôt Indocile et rebelle, tantôt immobile, Dans ta posture de sphinx, Ronronne ton larynx, Tu sais te faire douillette. Mimi, type européen raconte qui je suis : Chat-de-Van de Bretagne et d’Arménie, Ta fourrure est si rare, Tes pupilles translucides, Ou bien noir dilatés, Comme deux billes d’Obsidienne. Rapport aux terres volcaniques (et à nos tempéraments, à ELLE et à moi, parfois). Je suis un #chat légendaire, de fables et de contes, populaire et aristo, pour petits et grands, pour historiens, pour musiciens et écrivains, pour justiciers et pionniers.

Pourquoi Type européen ? Parce trouvée abandonnée, je ne serai jamais reconnue au LOOF, comme Chat-de-Van. Pour autant, dans ce Grand Livre des Origines Félines, qui racontent tellement d’histoires à poils ras ou longs, aux yeux translucides ou incandescents, j’y suis représentée comme Européen, cette race de chats domestiques « de base » (#chat alors ! j’vous jure que j’suis pas un prédateur, félin d’extérieur. Je vous le raconterai dans un autre épisode : j’suis juste félin pour l’autre, mon autre, exclusif, c’est-à-dire ELLE). Le chat européen n’est pas non plus un chat de gouttière, lequel erre sur les toits sans pedigree. Européen, ou encore plus noble : European Shortair. Indeed, my dear humans. Car on est de cette trempe-là : Chat artisto habile, l’air de ne pas y toucher.

Quoiqu’il en soit, c’est forte de toutes ces chansons et partitions, qu’ELLE a réservé un studio d’enregistrement et qu’on s’y est rendus, en bande, avec les artistes qui ont rejoint nos #chatventures parisiennes et musicales. Christophe, un compo’ ; Séverine, chanteuse à la voix country lumineuse ; Joanna, pianiste, com’, interprète, artiste corps et âme illuminée. Le studio qu’ELLE a choisi s’appelait Coppélia comme la poupée de bois qui a une âme. Tellement inspirante, à mon instar, qu’elle devient l’héroïne d’un livret, d’un ballet d’opéra, d’un conte. Elle fait le tour du monde, universelle tel un mythe. Coppélia a les mêmes spécificités que moi : sourde (en bois), une âme humaine, et des yeux mystérieux. Vairons pour moi. Couleur d’émail pour elle. Coppélia, c’est une histoire comme on les aime : d’amour ardent et de jalousie, au son de mazurka, prélude, valse et ballades, et de la célèbre musique des automates.

Il en a vu passer, des artistes, le studio Coppélia : bretons, comme Nolwenn Leroy ou Étienne Daho, d’origine arménienne, comme Patrick Fiori et Sylvie Vartan. C’est Mathieu et Alexandre, ingé-son, qui ont réalisé nos albums. Enregistrer en studio, c’est magique. Casque sur les oreilles, pièces feutrées et insonorisées, sans aucune ouverture, musique à fond, acoustique merveilleuse, on est comme catapultés dans un autre monde, on change de dimension, c’est onirique, ça fait boum boum au rythme du cœur qui bat. C’est une sensation extrême et unique, qui prend aux tripes.

On a appris plein de trucs. Une note est divisée de 1 en 0, en numérique. C’est l’ondulation. 44100, découpée en 1 seconde. La fréquence, en Herz (44,1 Hz). Il y a l’échantillonnage aussi, en bits. 16 bits, pour le numérique, 32 est la meilleure qualité. Les fichiers entrelacés, symbolisent la stéréo. Droite et Gauche sur la même piste. On a appris à travailler avec Le logiciel de l’industrie musicale mondiale : ProTools, qui enregistre, édite, mixe. Le trimer, permet de raccorder les pistes, le sélecteur de sélectionner une partie, le graveur de déplacer la piste. On peut rajouter des fade in fade out. On peut rajouter de la chaleur à la voix, retirer les sifflantes et bruits de bouche, des effets. On a appris les sons : aigus, qui se déplacent très vite, de manière unidirectionnelle et graves, lents et omnidirectionnels. Ce qui permet de comprendre les micros et leurs usages, omnidirectionnels justement (le son qui entoure le micro), cardioïdes (le micro capte le son de l’avant), bidirectionnels, en 8 (sources avant et arrière).

On est repartis avec le CD master. Après, ELLE s’est occupée de l’édition, avec la SACEM (diffusion) et de la prod’ avec la SCPP (vente). C’est comme ça, qu’ELLE est devenue éditrice et productrice musicale, l’air de rien, comme un félin européen, et la coordinatrice de mon projet artistique, transverse : #lanouvelleolympe. Quand ELLE s’est posée, pour y réfléchir, ELLE s’est aperçue que tout petite, quand son père avait été muté à Paris, alors qu’ELLE avait à peine 10 ans, leur logement de fonction se trouvait juste en face du piano géant de la SACEM, qui enjambe la Seine, à l’avant, et de la SCPP, à l’arrière, comme un 8. Comme si tout avait été tracé, comme si ELLE avait habité dans un micro, pour apprendre à mieux s’exprimer, plus loin, plus ample, plus large, et pour ne jamais oublier l’enfance. C’est ça, je crois, le rôle de la musique, et de la création artistique.

#lanouvelleolympe

#lanouvelleolympe

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