Reception (save the date), by Gilles Verdiani, c’est un film URL, 7 ans de réflexion et d’écriture, 3 semaines de tournage, 3 mois de post-production (montage et post-synchronisation), 14 téracoctets de rushes. Une opération de crowdfunding qui a fédéré 50 coproducteurs. Une présentation à la semaine de la critique. Plus de 20 acteurs, autant à la technique : réalisation, assistantes, costumiers, maquilleurs, accessoiristes, photographes, mobilisés grâce à Facebook. Un lieu clos, un cube, unique espace de tournage.
Un travail de post-synchro, sur la voix exigeant : les comédiens sont tous revenus enregistrer leurs textes et veiller à assurer une parfaite adéquation entre l’image, les mouvements de leur bouche et les dialogues. Ce travail a pris 8 jours, le temps pour chacun de trouver le juste rythme pour faire coïncider tous les paramètres. Peut-être est-ce grâce au matériel à disposition, notamment le micro directionnel, celui-là même dont ne se sépare pas Mick Jagger sur scène. Ce micro qui capte à la fois les cris et les chuchotements, qui permet aux voix de se poser dans les graves, qui offre densité et amplitude aux organes vocaux et nuance les interprétations. Ce micro 3D du son, a été prêté par Nils Thornander, peintre, musicien, vidéaste et compositeur, qui a imaginé la musique de la réception, à la fois décalée et venue d’une époque encore inconnue, un son festif, ininterrompu qui assure la transition entre les prises et soutient les silences comme les effets spéciaux. Car le film en est truffé, même s’ils se révèlent subtils : un jet laser au pistolet, un hologramme par-ci, un paysage incrusté par-là. Autant de détails sibyllins qui renforcent un comique de situation et de dialogues.
Ce soir d’été, la belle Lucrèce a invité des amis dans son vaste appartement du 99ème étage. Son mari est absent. Des désirs qui circulent et soudain… Un événement qui n’arrive qu’une fois tous les 800 000 ans : l’inversion du champ magnétique terrestre. Comme libérés, les invités semblent suivre leur instinct. Pourtant, l’inspecteur Fourme rôde dans l’appartement, et bientôt Robocat, ce chat du Japon, plus vrai que nature. Que Romain offre à la maîtresse de maison…